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Ipso primero


1ère partie de Lostery 3 (3ème volet de Lostery, triptyque d'installations sonores et visuelles et d'oeuvres pour clarinette contrebasse solo et électronique).
Oeuvre multimédia.
4ème volet d'in ipso tempore (cycle d'oeuvres électroacoustiques).

Durée : 9'19.
Effectif instrumental : électroacoustique (6 canaux).
Date de composition : octobre 2021.

Commande : ART ZOYD STUDIOS-CCM, MINISTÈRE DE LA CULTURE  / CÉSARÉ-CNCM.
Résidences : ART ZOYD STUDIOS, CÉSARÉ et STUDIO ÉLECTRONIQUE de la TECHNISCHE UNIVERSITÄT (Berlin, DE).
Avant-première de la création mondiale et vernissage de l'installation : galerie Errant Sound (Berlin, DE), 09/09/2022. Exposition de l'installation du 09/ au 17/09/2022.
Création mondiale/Vernissage : festival FARaway (Reims), 02/02/2023. Exposition de l'installation du 02/ au 05/02/2023.

YOU TUBE (vidéo d'animation)

Fiche technique (pdf)

Photos de l'installation visuelle

 

Portfolio de l'installation visuelle
(pdf)

2022

Lostery 3, dessin de Clara Maïda
 

[ Installation visuelle
Image pour projection ]

Notice de programme

Ipso primero pour électronique est au carrefour de deux cycles de pièces, Lostery et in ipso tempore.
Si la pièce est présentée dans le cadre du cycle Lostery, elle peut être, soit jouée séparément pendant un concert, soit jouée en boucle dans le lieu où l’installation visuelle est présentée. Si la pièce est présentée dans le cadre du cycle in ipso tempore, elle est jouée en concert et peut être associée aux pièces Ipso facto et Ipso Lotto pour électronique.

Le titre Lostery condense les mots anglais « lost » (« perdu ») et « Lottery » (« loterie »), exprimant ainsi un état d’esprit pessimiste selon lequel ce qui a été mis en jeu débouche le plus souvent sur un résultat perdant. Il rend compte des crises économique, sociale et politique que nous traversons depuis plusieurs années et de l’inégalité croissante entre les individus.
Lostery interroge deux paramètres structurels qui ont une influence significative sur nos vies - d’une part, les rouages de la machine sociétale dans laquelle nous sommes immergés et qui conditionne nos destinées pour une bonne part, et d’autre part, la notion de hasard. Celui-ci distribue les individus du côté des plus ou moins chanceux ou malchanceux selon le système socio-politique et économique du pays dans lequel ils sont nés, ou du contexte familial dans lequel ils sont élevés (plus ou moins favorisé et égalitaire), leur vie dans un pays en paix ou en guerre, la plus ou moins grande liberté de choix qui leur est accordée, etc.

Le terme « primero » désigne un jeu de cartes qui est l’ancêtre du poker. À partir de l’expression latine « ipso facto », qui signifie « par le fait même », « par voie de conséquence, automatiquement », j’ai imaginé le titre Ipso primero de la même façon que le titre de la pièce précédente du cycle, Ipso Lotto. Ipso primero pourrait signifier « par le poker même », ou « par le coup de poker même », par ce que l’on peut parier, et gagner ou perdre.

La pièce utilise l’enregistrement sonore des machines et des objets présents dans les salles de jeux ou les casinos et des actions effectuées lors des parties de poker (distribution et coupe des cartes, son des jetons sur les tables, dés secoués dans les gobelets, machines à sous en arrière-plan, boules rebondissant sur une roulette, etc.). Le matériau et les différentes morphologies sonores reprennent des éléments d’Ipso Lotto, évoquant de nouveau la dimension mécanique des machines ainsi que la gestuelle répétitive des joueurs. Aux éclats, secousses, rebonds ou ricochets de la pièce précédente s’ajoutent les sons des cartes et des jetons manipulés.
La conception sonore joue sur deux niveaux, une poétisation des sons concrets de ces divers objets présents dans les salles de jeu, et une temporalité qui oscille entre une agitation sonore évoquant la fébrilité ressentie par les joueurs et l’étirement de certains évènements musicaux, une suspension, un état en attente.

L’installation visuelle qui accompagne la diffusion de l’œuvre musicale comporte des éléments visuels et des objets se référant aux jeux de hasard (la loterie pour Ipso Lotto, le poker pour Ipso primero). L’immense machinerie abstraite d’Ipso Lotto qui projetait sur un écran ses motifs graphiques noirs sur fond blanc est cette fois-ci inversée, offrant à la mécanique sonore un contrepoint visuel de motifs blancs en mouvement sur un fond noir. Ce choix du noir et du blanc, quelle que soit leur dominance l’un sur l’autre, nous rappelle que le jeu est de nature binaire. On gagne (« jackpot ») ou on perd (« jack shit », que dalle, en argot anglais). C’est quitte ou double, tout ou rien.
L’emboîtement dense des motifs graphiques en mouvement évoque les rouages complexes d’un monde dont le contrôle nous échappe et donne la sensation que les individus sont capturés dans un mécanisme obscur qui distribue les cartes de façon totalement aléatoire. Une mallette de poker contenant des dés et des jetons de poker noirs et blancs est disposée près des objets fabriqués (disques de dimensions diverses, petits cubes) qui comportent le même graphisme abstrait noir et blanc que celui de la machinerie, créant ainsi une connexion entre la vidéo d'animation et les objets se référant au poker (jetons, dés et cartes à jouer). Ils prolifèrent et prennent des proportions envahissantes, reflétant le psychisme en proie à l'obsession du jeu et du gain.

Qu’est-ce que la chance ? Dans quelle mesure peut-on véritablement décider de sa vie ? L’accumulation des connexions sonores et visuelles de Lostery induit la perception d’un tout cinétique, bruitiste, et machinique. Quelle place est-il possible de trouver dans un tel système ou au contraire, comment est-il possible de faire un pas de côté et de s’en extirper ?

Clara Maïda, avril 2022

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Lostery 3, dessin de Clara Maïda

Lostery 3 - Installation visuelle
Voir la vidéo d'animation sur YouTube
Festival FARaway (Reims)
Du 2 au 5 février 2023

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