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Holes and bones


1ère partie de Order of release, border of relish, triptyque pour 4 instruments.

Durée : 9'43.
Effectif instrumental : flûte, clarinette, violon et violoncelle.
Date de composition : février 2002.

EARPLAY DONALD AIRD COMPOSERS COMPETITION 2008 - Honorable Mention (San Francisco, US).

SALVATORE MARTIRANO MEMORIAL COMPOSITION AWARD 2003  - 2ème Prix (University of Illinois, US).

Commande : MINISTÈRE DE LA CULTURE / Ensemble ACCROCHE NOTE.
Création mondiale : ensemble ACCROCHE NOTE. Festival Musica (Strasbourg), 21/09/2002.

Autres concerts : MOSCOW CONTEMPORARY MUSIC ENSEMBLE, Théâtre Dunois (Paris), 24/10/2010. Musée Glinka de la Musique (Moscou, RU), 04/11/2010. Ensemble ALTERNANCE, Institut Français (Brême, DE), 28/02/2008. Instituto Cervantes (Paris), 18/12/2007. Festival Musikhøst (Odense, DK), 31/10/2007. Ensemble 2E2M (dir. Pierre ROULLIER), Théâtre L’Européen (Paris), 24/05/2004. Ensemble UI NEW MUSIC, festival Sound One (University of Illinois, US), 29/04/2004.

Notice du cycle (pdf)
 

Extrait de partition
(pdf)

2002

Partition Holes and bones par Clara Maïda

 

[ fl, cl, vln et vlc ]


Extrait

Notice de programme

Holes and bones est le premier volet du triptyque pour quatre instruments Order of release, border of relish. Les trois pièces utilisent le même matériau harmonique généré par l’analyse spectrale de sons multiphoniques d’instruments à vent (quatre de clarinette basse et trois de hautbois) et du do grave du violoncelle joué avec une pression maximale de l’archet. Des situations musicales, des objets sonores se rencontrent dans les trois pièces du cycle.

À partir d’un matériau harmonique dérivé des spectres de quatre multiphoniques de la clarinette basse, j’ai élaboré dans un premier temps une sorte de structure latente (elle n’est pas jouée dans la pièce), réticulaire et constituée de la superposition de diverses variantes d’une échelle micro-intervallique issue des zones aiguës de l’un des spectres.

Cette texture, d’une polyrythmie très dense au départ, trace un parcours d’un spectre à l’autre, en se déchirant progressivement. D’une part, un processus de ralentissement fait apparaître des trouées de plus en plus nombreuses. D’autre part, une fois achevée, j’ai pratiqué des brèches dans cette structure en arrachant de la partition des pans de tissu musical, sortes de lambeaux, de déchets réutilisables pour l’ensemble de la pièce.
La texture devient de plus en plus désincarnée, squelettique. Le squelette se désagrège, se morcelle en fragments (ossements, « bones »), les ossements s’effritent (poussière) jusqu’à une disparition totale de la matière.

Toute la pièce est une lutte contre le processus mortifère de cette structure latente originelle. Le rapport entre les trous (« holes ») et les déchets est à l’œuvre. Que reste-il de l’ossature, de la structure quand elle disparaît et comment peut-on combattre cette disparition ?

Les objets constitués ou recyclés à partir des résidus de cette structure (« objets-déchets ») sont soumis à des torsions et à des balancements qui les font chavirer. Des processus de morcellement et de mutation laissent apparaître dans différentes parties, les fréquences les plus audibles de chaque spectre (sorte de matière originelle qui émergerait, épurée).
Dilatation, contraction, glissements, émiettement, micro-processus riches de connexions mutuelles sont les manifestations d’une matière qui se meut.
Une énergie constante est à l’œuvre pour combler les trous ou les reformer, pour détruire, reconstruire et détruire à nouveau des objets fugaces mais revenant avec insistance.

Naissance et mort se confondent dans un même processus vital de transformation ininterrompue. Précarité et instabilité sont l’essence d’une pièce qui vibre d’une inquiétude fébrile, qui donne à entendre ses failles et ses boursouflures.

Clara Maïda, septembre 2002

Holes and bones - Partition - Page 6

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