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…who holds the strings…


1ère partie de www, cycle pour quatuor à cordes, et 2ème partie de Order of release, border of relish, tryptique pour 4 instruments.

Durée : 8'10.
Effectif instrumental : quatuor à cordes.
Date de composition : janvier 2003.

Création mondiale : Opéra de Rouen, Les trente ans du Quatuor Arditti, 17/03/2004.

Autres concerts : QUATUOR ARDITTI, Weimarer Frühjahrstage (DE), 16/04/2009. PELLEGRINI QUARTETT, Akademie der Künste, festival Beyond the Wall (Berlin, DE), 22/11/2007. QUATUOR ARDITTI, festival Musica (Strasbourg), 06/10/2006. Festival Novart (Bordeaux), 20/11/2004. Opéra de Rouen, Les trente ans du Quatuor Arditti, 18/03/2004.

Notice du cycle Order of release, border of relish (pdf)
 

Notice de programme

…who holds the strings… est le second volet du triptyque pour quatre instruments Order of release, border of relish et le premier volet du cycle pour quatuor à cordes www. Ce quatuor est donc situé au carrefour de deux cycles. C'est un point de rencontre entre des lignes (les cycles) qui traversent des réseaux de pièces.

Le titre de la pièce est un jeu de mots sur le mot « strings » (« cordes » et ici, écriture pour quatuor à cordes) et l’expression « the one who holds the strings » qui signifie « celui qui tient les fils ».

Dans cette pièce, personne ne tient les fils. Le quatuor à cordes est conçu comme une entité globale, une sorte d’objet qui se meut seul, poussé par sa seule mécanique. Les fils sont enchevêtrés dans une architecture mobile et fragile constituée d’éléments microscopiques en perpétuelle transformation, qui n’ont jamais de place fixe et dont l’articulation subit des remaniements constants.
Des déchirures apparaissent, de nouveaux liens se nouent qui se déchireront de nouveau.
Diverses forces comme l’attraction, la répulsion, la combinaison, la phagocytose, régissent les objets, leur mise en présence et créent ainsi une morphologie toujours provisoire.

Tous les objets sonores de la pièce ont une constante. Ils chavirent autour d’un pivot, de la droite vers la gauche ou du haut vers le bas.
Ce geste d’oscillation autour d’un axe régit également les distorsions harmoniques (accords en miroir par rapport à l’accord originel), les structures mélodiques (répétitions de quelques notes autour d’une note pivot), les courbes mélodiques (motifs qui forment une courbe ascendante-descendante ou descendante-ascendante autour d’un axe horizontal), les registres (balancement grave-aigu), les intensités (crescendo-decrescendo ou l’inverse), le balancement entre deux situations musicales.
Un antagonisme entre des objets ou des situations musicales peut apparaître. Une situation, par son insistance peut en chasser une autre.

L’articulation d’objets abstraits très petits qui sont plus des principes d’objets que des objets (un simple geste, le pivot autour d’un axe, le balancement) pose la question de la représentation.
Qu’est-ce qui peut être rendu perceptible quand cette représentation est refusée ou impossible ? Quelles peuvent être les variantes d’un même geste, dans quelles nouvelles perspectives peut-on le faire apparaître ? Une allure, un mouvement… Quelque chose court le long des sons, à la lisière du représentable.
C’est l’insistance du geste qui le rend repérable dans un parcours temporel et qui tente de tracer les vagues contours d’un réel invisible et inaudible.

Clara Maïda, mars 2004

...who holds the strings... - Partition - Page 14

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