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Repeats, defeats


3ème partie de Order of release, border of relish, triptyque pour 4 instruments.

Durée : 9'38.
Effectif instrumental : hautbois, clarinette, violon et violoncelle.
Date de composition : mai 2003.

Commande : MINISTÈRE DE LA CULTURE / Ensemble INIJI.
Création mondiale : ensemble INIJI. Festival Errobiko (Biarritz-Itxassou), 19/07/2003.

Autres concerts : ensemble L’ITINÉRAIRE, CONCERT-PORTRAIT CLARA MAÏDA, Auditorium Saint-Germain (Paris), 16/02/2010. KNM Berlin, Akademie der Künste (Berlin, DE), 17/05/2006.

Notice du cycle (pdf)
 

2003

Partition Repeats, defeats par Clara Maïda

 

[ htb, cl, vln et vlc ]


Extrait

Notice de programme
 

Repeats, defeats est le troisième volet du triptyque pour quatre instruments Order of release, border of relish. Les trois pièces utilisent le même matériau harmonique généré par l’analyse spectrale de sons multiphoniques d’instruments à vent (quatre de clarinette basse et trois de hautbois) et du do grave du violoncelle joué avec une pression maximale de l’archet. Des situations musicales, des objets sonores se rencontrent dans les trois pièces du cycle.

Dans cette dernière pièce, chaque répétition produit une petite différence, un petit glissement, un déplacement qui altèrent la forme ou la texture des objets jusqu’à leur liquidation. Ils se vident de leur substance, de leur contenu. Ils deviennent des ombres d’objets et évoquent ces peaux mortes et transparentes des insectes qui ont mué. Les choses se défont.

Malgré la dissolution des représentations, un mouvement persiste et dessine des tracés dynamiques qui s’entrecroisent et se rejoignent, qui repassent et insistent toujours dans le même lieu comme si on ponçait une même surface jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. Tous les objets, toutes les situations musicales des premières parties de la pièce aboutissent à une cellule de deux hauteurs entrecoupées d’un silence, sorte de respiration haletante, point-limite où les objets sont dépouillés de leur matière, épuisés jusqu’au bruit ou au souffle, jusqu’au silence. La matière s’est désagrégée.

Quelque chose est à bout de course dans cette pièce.
Tout se passe comme si le langage devenait inarticulé et laissait place au cri, à un son enroué qui évoquerait une mécanique enrayée.

Repeats, defeats, répétitions, défaites… La mécanique est essoufflée. Il ne reste plus que le « beat », ce battement, cette légère palpitation qui indique qu’un organisme est encore en vie.

Clara Maïda, mars 2004

Repeats, defeats - Partition - Page 11

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